Il me semble que les subsides accordés à la Presse le sont, à l’origine toutefois, pour une question de diversité de l’opinion. Il fallait soutenir des journaux écrits sur du papier, dont l’impression, la distribution et la commercialisation jusque dans les petites localités du pays est fort coûteuse. Les Provinciaux aussi ont droit à une information de qualité et diversifiée. C’est pour qu’une égalité réelle existe entre tous les citoyens en cette matière que les journaux ont été subsidiés et restent subsidiés. Seuls des journaux édités par des groupes financiers puissants auraient subsistés si l’Etat n’avait pas pris en charge des aides à la Presse. A-t-on tiré les conséquences du fait qu’aujourd’hui, avec internet, ces frais d’impression et de distribution de journaux en papier n’existent plus ? Certes, tenir un organe d’information reste coûteux, Mediapart et les autres le savent bien, et les journaux en papier sont encore largement appréciés. Mais les subsides qui à l’origine se justifiaient pour que tout le monde ait accès à la presse, ne se justifient plus aujourd’hui. Ces subsides servent maintenant à payer – soudoyer ? – les journalistes. Ce n’est plus acceptable.
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